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Notre pédagogie suivie en classe d’histoire-géographie et en EMC

Pour une pédagogie globale

De quoi s’agit-il ? La notion de pédagogie globale n’est ni révolutionnaire ni conceptuelle, elle prend sa source dans le questionnement quotidien de l’enseignant, coincé entre les injonctions et les revirements institutionnels, la pression parentale, la multiplicité des tâches quotidiennes de l’enseignant et la difficulté de transmettre des compétences à des élèves naturellement hétérogènes (renforcée par la politique de l’inclusivité en cours). Les écueils sont nombreux pour les enseignants : laisser une partie de leurs élèves dans l’échec, délivrer un savoir qui n’est pas compris et par conséquent non réutilisable, produire de l’ennui pour les deux parties (élèves et enseignant) …  En outre l’enseignement des savoirs est de plus en plus révolutionné avec l’usage des smartphones et des intelligences artificielles. Plus que jamais ce n’est pas l’accès au savoir qui est l’enjeu principal de l’enseignement mais l’usage que l’on en fait, sa compréhension, ses connexions avec les savoir-faire et le savoir-être. La classe doit être le théâtre de l’intelligence collective.   

Une classe libérée

Libérée d’une géographie de classe figée et de son carcan frontal, la classe se module en fonction des activités. Libérée du cours magistral ou dialogué institutionnalisés, la mise en activité en classe est la matrice de notre enseignement. Elle ne s’interdit pas de transmettre un savoir descendant de temps à autre mais elle favorise la plus grande variété des pratiques pédagogiques pour enseigner des savoir-faire, engager les élèves dans les tâches, ne pas produire de l’ennui ou encore entretenir une constante de l’échec. La mise en activité en classe s’enrichit d’une différenciation constituante et structurante que ce soit dans ses sujets, ses niveaux de maîtrise, ses attentes, ses savoir-faire… Le tout numérique permet cet enseignement actif, il libère l’enseignement de la pression du programme. Le savoir est transmis numériquement (notions, cours, repères, vocabulaire, documents, méthodes, etc.) et double ainsi le temps de travail effectif en classe avec les élèves. Les QCM bimensuels, à l’image des khôlles, permettent d’encourager les élèves et de vérifier l’apprentissage du dossier numérique au fil de la progression en classe (en lien avec les activités).  Ainsi, l’activité en classe libère l’élève des devoirs où trop souvent il se retrouve seul, sans accompagnement (ni parents, ni professeur). Maîtriser les savoirs en partant des notions et des savoir-faire passe par un enseignement explicite et selon les sujets étudiés par une démarche de projet. Nous prenons le temps de faire des choix et de donner du sens aux savoirs enseignés. Libérés également de la relation à sens unique prof-élèves, notre pratique de classe libère les élèves en leur redonnant la possibilité de prendre des initiatives (se lever pour prendre une feuille de brouillon), de s’installer au sol pour avoir un espace de travail approprié, d’utiliser des outils de façon autonome (un dictionnaire, une recherche Internet sur son smartphone à la demande), et d’aider ses pairs…

Olivier Fourrier – juillet 2022

Une classe libérée – Fourrier & Lavie – 2022

Méthode de travail en histoire géographie

LE TRAVAIL EN CLASSE

À partir d’activités réalisées en classe, les élèves travaillent seuls ou en groupe avec l’aide du professeur. Les activités permettent d’acquérir des connaissances, de les comprendre et de maîtriser des savoir-faire (une carte, un tableau, une carte mentale…). Les activités sont parfois terminées à la maison. La majorité des travaux écrits est restituée à l’oral devant la classe avec une co-évaluation (prof/élèves). La maîtrise de l’oral est ainsi pratiquée de la 6e à la 3e, très régulièrement et très naturellement, dans une double démarche réflexive puisque chacun (professeur/élèves) pose des questions, entend des critiques, justifie ses propos, explicite. Les critères d’évaluation sont simples et identiques de la 6e à la 3e : l’oral (/4), la posture (/4), le sujet (/4), le numérique ou la production en fonction des activités (/4).

LE TRAVAIL À LA MAISON

Les élèves étudient les cours et apprennent les leçons et les ressources au fur et à mesure de l’avancée des activités en classe. Certaines activités peuvent être terminées en dehors de la classe. La répartition de la charge de travail sur l’année est de l’ordre de 90% en classe et 10% en dehors de la classe.

INVESTISSEMENT DE L’ÉLÈVE

Aucune évaluation n’a de coefficient. Les travaux non rendus sont notés non-rendus. La compétence s’investir dans les tâches est régulièrement évaluée. L’oral et la participation en classe sont également évalués.

LE TOUT NUMÉRIQUE EN HISTOIRE GÉOGRAPHIE (démarche E3D)

Un cahier unique de 192 pages pour les activités et qui peut être laissé en classe pour alléger le sac et éviter les oublis.

Les cours sont téléchargés sur le site du professeur histographie.net (version PDF, PowerPoint, dyslexique, audio). Les élèves ayant des difficultés de connexion reçoivent sur clé USB les cours. Les élèves qui ne peuvent pas lire sur les écrans reçoivent une version papier.

Le tout numérique permet de diminuer les photocopies moins de feuilles, moins de collage, moins d’encre (un cours pour un trimestre fait entre 15 et 50 pages) et du temps en plus. Il s’inscrit dans une démarche de développement durable.

Des mises à jour de cours sont plus régulière

Le TOUT NUMÉRIQUE consiste à offrir aux élèves tous les outils et ressources en version numérique. Un tableau de bord numérique leur permet de retrouver facilement et rapidement l’intégralité des ressources mais aussi toutes les ressources numériques liées à leur quotidien de collégien : manuel numérique, site et Padlets du collège, OSÉ (espace numérique sécurisé), PIX, les Téléservices.

L’ensemble des outils sera imprimé à la demande selon les besoins et les difficultés de chacun :  pas d’équipement numérique, version dyslexique ou au format A3, élève sans aucune connexion Internet, difficulté de lecture sur les écrans…

LES ÉVALUATIONS

Les ACTIVITÉS réalisées en classe sont évaluées selon les compétences : une note et un niveau de compétence sont donnés sans coefficient.

Les NOTES PERFECTIBLES correspondent aux activités écrites qui restent perfectibles : un élève peut améliorer ou refaire son travail pour être réévalué, c’est la meilleure note qui est conservée.

Les EPCC. Une fois par trimestre, une EPCC, Évaluation Par Contrat de Confiance, est donnée : cette évaluation est présentée en classe et donnée une semaine à l’avance. Trois compétences sont évaluées, c’est une évaluation bilan.

Les QCM : chaque semaine ou tous les 15 jours, un Questionnaire à Choix Multiple permet de vérifier si les élèves ont lu et appris leur cours.

L’ORAL : la majorité des travaux écrits est restituée devant la classe. Les critères d’évaluation sont simples et identiques de la 6e à la 3e : l’oral (/4), la posture (/4), le sujet (/4), le numérique ou la production en fonction des activités (/4).

Enseigner l’histoire géographie – Fourrier & Lavie
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