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EPCC 4e

Évaluation par contrat de confiance, une évaluation formative et diagnostique : les révolutions politiques


Évaluation par contrat de confiance, une évaluation formative et diagnostique


Autres EPCC


Qu’est-ce qu’une Évaluation par contrat de confiance ?

L’EPCC est une évaluation formative annoncée et présentée en amont aux élèves soit une semaine avant sa réalisation en classe. C’est une évaluation par compétences qui associe les connaissances apportées aux élèves (« classe inversée ») aux tâches (activités) réalisées en classe (réinvestissement du cercle tâches-connaissances-tâches-connaissances….).

L’EPCC permet également de faire des évaluations bilans (diagnostiques) en fin de trimestre par exemple tout en conciliant l’École pour tous et la réussite de chacun. L’EPCC permet également de mesurer l’évolution de l’implication dans la tâche des élèves et de leur confiance en eux. L’évaluation est conçue en amont des séquences d’apprentissage. Elle concerne tous les élèves de la classe.

Les multiples intérêts de l’EPCC.

L’EPCC  répond à de nombreux objectifs mais surtout aux nombreuses difficultés rencontrées lors des évaluations conduites en classe, principalement les évaluations bilans, de fin de séquences ou diagnostiques. Parfois produites « hors sol », en aval, de façon artificielle et brutale, sans liens avec les tâches et les compétences vues en classe, elles confirment le plus souvent l’échec admis des apprenants et la réussite d’une minorité. La majorité de la classe flottant à la surface, entre 10 et 12.

En lien avec les apports des sciences cognitives, le premier bénéfice de l’EPCC se situe dans le rapport que l’apprenant se construit par rapport à l’acte d’apprendre et sur les représentations  mentales qu’il a de lui-même et qui l’enferme bien souvent dans une catégorie d’élève figée. Il pourra en outre juger de son estime et de sa préparation en comparant son auto-évaluation à celle du professeur lors de la rétroaction (voir exemple).

Le second bénéfice immédiat c’est une amélioration du climat de confiance entre les élèves et le professeur car l’évaluation est transparente et le travail récompensé (par une progression voire une réussite). Elle rend les élèves confiants dans leurs capacités d’apprendre. Le stress de l’évaluation programmée est amplement diminué ou tout bonnement annihilé. Autre bénéfice observé, les élèves travaillent plus avec le système de l’EPCC car ils comprennent que leur travail est fructueux, que leurs efforts sont récompensés. Enfin, durant la semaine de préparation, les élèves les plus fragiles, sans aide familliale bien souvent et en difficulté depuis des années, peuvent profiter des aides proposées dans l’établissement (Dispositif Devoirs Faits…). Pour les autres, on observe une émulation et une mutualisation pour préparer l’EPCC.

L’EPCC et la différenciation pédagogique.

L’EPCC peut bien évidemment rentrer dans un cadre de différenciation. Pour les élèves bénéficiant d’aides (PAP, PPS, tiers temps…) il est facile en classe pour le professeur de supprimer une compétence évaluée ou des questions afin d’offrir un temps supplémentaire. De même, une aide en classe de l’enseignant ou de l’AVS peut également être envisagée. Pour les élèves en réussite, on construira alors une évaluation spécifique, une EPCC+ (voir analyse & bilan).

Comment réaliser une EPCC dans sa classe ?

Une EPCC se met facilement en place et ne nécessite que peu de moyens supplémentaires si elle a été intégrée en amont aux apprentissages et aux tâches. Elle n’est qu’une évaluation parmi d’autres dans un trimestre. Si l’enseignant intègre ses évaluations aux apprentissages et aux tâches réalisées en classe, l’EPCC sera ponctuelle dans un trimestre (une fois ou deux) ; elle peut donc servir de diagnostique à condition de ne pas la coefficienter.

 Les étapes à suivre pour réaliser une EPCC en classe.

  1. L’EPCC est conçue en amont par l’enseignant.

Une évaluation par compétences comme l’EPCC sanctionne à la fois les savoirs, les savoir-faire et indirectement le savoir-être si l’on y rattache la préparation personnelle de l’élève (en classe et hors classe). Il faut donc produire un sujet réalisable par les élèves en terme de temps même si on s’attend à une exécution plus rapide étant donné le temps de préparation.  Rappelons qu’une EPCC pourra être allégée durant l’épreuve pour certains élèves comme il est souhaitable de concevoir des EPCC d’un niveau supérieur pour les élèves qui réussisent excellemment.

  • L’EPCC est programmée pour les élèves.

Annoncer l’EPCC au moins une semaine à 2 semaines avant et si possible la publier sur un réseau numérique (de l’établissement, sur Internet). Ainsi les élèves adapteront ou modifieront l’usage du temps qui leur est donné et plus encore après la phase de rétroaction suite à une première EPCC. Pendant cette période, le professeur pourra apporter des informations et des conseils complémentaires. En fonction de l’équipement de chacun, l’EPCC pourra être imprimée pour s’entraîner. C’est également le temps où le professeur va revenir sur la méhtode à suivre pour cette période de préparation. Les élèves travaillent l’EPCC et revoient les cours et les activités qui s’y rattachent. Il est important de rappeller aux élèves le lien entre cette évaluation et le plan de travail ainsi que les outils d’appui fournis par l’enseignant. Le professeur revient également sur ce temps de préparation qui doit être « distribué » : 2 à 3 fois au cours de la période donnée. La révision « massée » est moins efficace pour eux que la révision « distribuée » sur plusieurs séances. Une après-midi, à fortiori la veille est nettement moins efficace que 3 fois une heure réparties sur la semaine.

  • L’EPCC est présentée en classe et commentée.

Aux antipodes du contrôle-surprise totalement improductif pour la majorité des élèves, l’EPCC est présentée et commentée en classe. Le professeur explique les compétences évaluées (est-ce du prélèvement d’information ou de l’analyse), il précise la difficulté des questions, conseille pour une meilleure gestion du temps (un exercice de repérage sera en principe réalisé en moins de 3 minutes si la préparation a été productive). Le professeur entend les questions des élèves en classe et les guide sans bien évidemment donner les réponses.

  • L’EPCC est réalisée en classe par les élèves.

Après ce temps de préparation et de conseils, durant les 50 minutes de l’EPCC, cette fois l’enseignant n’apporte aucune aide exception faite pour des élèves bénéficiant d’accompagnements spécifiques.

  • L’EPCC est rendue, commentée et corrigée en classe par le professeur.

La remise des copies et la correction est le temps du retour d’expérience (feedback). On peut ici analyser les résultats et mettre en avant les élèves en progrès ou qui ont réussi (ils seront une majorité). L’estime de soi et la confiance dans l’École et le professeur s’en trouvent bien sur renforcées. Il s’agit également de faire observer aux élèves leur auto-évaluation comparée avec celle de l’enseignant (l’élève a entouré le niveau 1 pour une maîtrise insuffisante alors que l’enseignant, lui, a entouré le niveau 3 pour une maîtrise satisfaisante ou inversement). Une rétroaction pourra ainsi être développée. Pour les quelques élèves n’ayant pas progressé ou sur un niveau de maîtrise insatisfaisant, il faudra qu’ils conscientisent et verbalisent leur temps de préparation (insuffisant ? massé ? pas de relecture du cours ? des activités ? …).

Analyse et bilan des EPCC conduites en classe.

Les moyennes de classe progressent environ de deux à trois points, mais il est à noter que cette augmentation n’est pas homogène dans la classe : les élèves qui étaient déjà en situation de réussite progressent peu. Néanmoins, quelques uns parviennent à obtenir une maîtrise complète des compétences (20/20).

Seule une  infime minorité des élèves échoue car ceux-ci ne travaillent que très peu et ne modifient pas leur implication. Néanmoins on observe pour certains élèves en difficulté des progrès sensibles et pour la première fois la fierté de réussir et d’obtenir un résultat honorable.

Par contre, la grande majorité des élèves moyens (premières victimes de la constante macabre) voient leur moyenne augmenter notablement. On constate une fois encore une nouvelle motivation pour l’effort, une implication dans les tâches gagnante, d’où une confiance en soi et dans l’École.

Lors de la seconde EPCC, il est intéressant d’engager une différenciation pour les élèves en réussite complète (1 à 5 par classes). On peut alors imposer (pour certains) et proposer pour des volontaires une EPCC+. Cette EPCC+ est affichée, présentée et construite comme une évaluation plus difficile, d’un niveau supérieur. Elle sera ainsi élevée au niveau 5e pour les sixièmes, au niveau 4e pour les cinquièmes et ainsi de suite jusqu’au niveau lycée pour les troisièmes. Pour le reste, ses modalités sont identiques et son évaluation également (niveau de maîtrise traduit ou non en note). Bien évidemment, pour garder le sens d’une évaluation formative par compétences on ne mettra pas de coefficient pour l’EPCC+.


Pourquoi évaluer, comment évaluer ?

Évaluer est un processus = une activité continue et non une juxtaposition de moments, de notes…

L’évaluation doit être un outil pour progresser, un temps d’apprentissage.

Les différentes formes d’évaluations

  • Évaluation sommative

Apprécie et atteste les acquis de l’élève à l’issue d’une période d’apprentissage et sur la base d’objectifs définis par le système éducatif.

  Débouche sur des bilans institutionnels réguliers (par trimestre ou par semestre).

  • Évaluation certificative

L’évaluation sommative est certificative quand il y a, à la clef, délivrance d’un diplôme (DNB).

  • Évaluation formative

L’évaluation formative vise à améliorer les apprentissages en informant l’élève de façon suffisamment précise sur ses degrés d’atteinte des objectifs fixés.

Elle a pour objectif non pas de dresser des bilans institutionnels mais de favoriser la rétroaction et la régulation des apprentissages : elle est un outil indispensable pour l’accompagnement personnalisé.

  • Évaluation formatrice

L’évaluation formative est formatrice quand l’élève est directement associé à la démarche d’évaluation (auto-évaluation, co-évaluation, évaluation entre pairs, EPCC) en l’amenant à s’approprier les critères d’évaluation, et en le responsabilisant face aux processus de gestion des erreurs.

Évaluation formative, évaluation formatrice

  • Formation, dépassement d’obstacles
  • Tout au long de l’apprentissage
  • Intègre aussi les compétences
  • Tournée vers la pédagogie de la réussite, utilité de l’erreur
  • Miroir pour les élèves et l’enseignant

Comment pratiquer des évaluations formatives et formatrices ?

  • Sortir du temps sacralisé de l’évaluation qui l’isole du temps des apprentissages
  •  Créer de la variété dans les situations d’évaluation : durée, place dans la séquence, objectifs spécifiques, supports, différenciation, modalités de travail des élèves EPCC (évaluation par contrat de confiance)
  • Co-évaluation (élèves et professeur)
  • Auto-évaluation (élève seul)
  • Évaluation par les pairs (par les élèves)
  • Évaluation mutuelle  (deux ou plusieurs élèves)
  • Note perfectible (l’élève a la possibilité d’améliorer ou de refaire son travail). La meilleure note est retenue.
  • QCM régulier avec l’évaluation en directe permettant une rétroaction (par exemple avec l’application SOCRATIVE) et engageant la possibilité de refaire (note perfectible).
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